Les Caractéristiques des Chiites (Sifat al-Shia / صفات الشيعة)

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Pour citer cet ouvrage :
Qummi, Muhammad, Xe, « Les Caractéristiques des Chiites » (traduit en 2024 par le Collectif France Chiite), disponible en ligne sur chiisme.fr (https://chiisme.fr/les-caracteristiques-des-chiites/).

Le Collectif France Chiite (CFC)

L’auteur de cet ouvrage est Muhammad ibn Ali ibn Hussayn ibn Musa ibn Babawayh al-Qummi (917-991), aussi surnommé Shaykh al-Saduq. Il s’agit de l’un des plus grands théologiens chiites du quatrième siècle de l’Hégire, excellant dans la science de la narration (hadith / حديث) mais aussi dans la jurisprudence. Malheureusement, une importante partie de ses ouvrages ne nous sont pas parvenue.


1. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakal a rapporté de Muhammad ibn Yahya al-Itar al-Kufi, de son père, de Musa ibn Amran al-Nakhi, de son oncle Hussayn ibn Zayd al-Noufili, de Ali ibn Salim, son père, de Abu Bassir rapportant que l’Imam Sadiq(as) a dit :

« Nos chiites sont des gens de piété et de diligence, de loyauté et d’honnêteté, d’ascétisme et de dévotion. Ils accomplissent cinquante et une unités de prière en une seule journée et nuit. Ils passent leurs nuits en adoration et leurs jours à jeûner. Ils s’acquittent de la zakat de leurs biens, accomplissent le hajj, et s’abstiennent de commettre toute chose interdite. »


2. Mon père a rapporté de Ali ibn Ibrahim, de son père, de Ali ibn Ma’bad, de Hussayn ibn Khalid, qu’Abu Hassan ar-Rida(as) a dit :

« Nos (vrais) chiites sont ceux qui se soumettent à nos ordres, exécutent nos directives et s’opposent à nos ennemis. Celui qui n’est pas ainsi n’est pas des nôtres. »


3. Jaafar ibn Muhammad ibn Masrour a rapporté de Hussayn ibn Muhammad ibn Amir, de son oncle Abdullah ibn Amir, de Muhammad ibn Abu Umair, de Aban ibn Uthman, que Jaafar ibn Muhammad as-Sadiq(as) a dit :

« Pas de religion pour celui qui ne pratique pas la Taqiya (dissimulation de foi), et pas de foi pour celui qui n’a pas de piété »


4. Muhammad ibn Ali Majilwayh a rapporté de son oncle Muhammad ibn Abu al-Qassim, de Muhammad ibn Ali al-Kufi, de Muhammad ibn Sinan, de Mufaddhal ibn Umar, que l’Imam as-Sadiq(as) a dit :

« Celui qui prétend être l’un de nos chiites tout en adhérant à la corde d’autrui a menti. »


5. Mon père a rapporté de Abdullah ibn Jaafar, de Ahmad ibn Muhammad, de Ibn Abu Najran, qu’il a entendu Abu Hassan(as) (Imam ar-Rida) dire :

« Celui qui s’oppose à nos chiites s’oppose à nous, et celui qui les suit nous suit, car ils font partie de nous. Ils ont été créés de la même argile que celle dont nous avons été créés. Celui qui les aime est des nôtres, et celui qui les hait n’est pas avec nous. Nos chiites voient à travers la lumière d’Allah, se déplacent dans la miséricorde d’Allah, et gagneront la dignité d’Allah. Nous ressentons les mêmes douleurs que l’un de nos chiites ressent lors d’une maladie, nous devenons tristes chaque fois qu’un de nos chiites devient triste, et nous nous réjouissons chaque fois qu’un de nos chiites est heureux. Aucun de nos chiites ne peut échapper à notre protection, qu’il soit à l’est ou à l’ouest de la terre. La dette laissée par l’un de nos chiites est de notre responsabilité, tandis que l’héritage appartient à ses héritiers. Nos chiites sont ceux qui accomplissent les prières, s’acquittent de la zakat, accomplissent le hajj à la Maison Sacrée d’Allah, jeûnent pendant le mois de Ramadan, déclarent leur loyauté à la famille du Prophète(as), et déclarent leur désaveu des ennemis de la famille du Prophète(as). Ce sont les gens de foi, de crainte de Dieu, de piété et de dévotion. Quiconque les rejette rejette Allah, car ils sont les vrais serviteurs et les disciples authentiques d’Allah. Par Allah, je jure que chacun d’eux se verra accorder (le Jour de la Résurrection) le droit d’intercéder pour autant de personnes que les individus des tribus de Rabia et Madhar, par l’honneur qu’Allah leur accorde. »


6. Mon père a rapporté de Saad ibn Abdullah, de Yaqub ibn Yazid, de Muhammad ibn Abu Umair, de Muhammad ibn Hamran, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Celui qui dit sincèrement « La ilaha illa Allah » (il n’y a de divinité qu’Allah) sera au Paradis. La sincérité, ici, signifie que cette déclaration devrait l’empêcher de transgresser ce que Allah interdit. »


7. Mon père a rapporté de Saad ibn Abdullah, d’Ahmad ibn Muhammad, de Hassan ibn Ali al-Kufi, et de Hussayn ibn Sayf, de Sulaiman ibn Amr, de Muhajir Abu Hassan, de Zayd ibn Arqam que le Prophète(sawas) a dit :

« Celui qui dit sincèrement « La ilaha illa Allah » (il n’y a de divinité qu’Allah) sera au Paradis. La sincérité, ici, signifie que cette déclaration devrait l’empêcher de transgresser ce que Allah interdit. »


8. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Abdullah ibn Jaafar al-Himyari, d’Ahmad ibn Muhammad ibn Issa, de Hassan ibn Mahbub, d’Ali ibn Riaab, d’Abu Ubaida al-Hitthaa, que Abu Abdullah(as) a relaté :

« Lorsque le Prophète(sawas) a conquis La Mecque, il s’est tenu à Safa et a dit : « Ô fils de Hashim et fils d’Abdul-Muttalib, je suis le messager d’Allah pour vous tous. Je vous prends en pitié. Ne pensez pas que Muhammad est l’un de vous. Par Allah, je jure, mes disciples, qu’ils soient de votre tribu ou d’une autre tribu, ne sont que ceux qui craignent Allah. Je ne vous admettrai pas le Jour de la Résurrection si vous venez à moi chargés des inconvénients du monde alors que d’autres viennent avec les bénédictions de l’au-delà. Je suis excusé concernant ma mission envers vous et les commandements d’Allah pour vous. J’ai mes propres actions et vous aurez les vôtres. »


9. Ahmad ibn Muhammad ibn Yahya al-Attar a rapporté de Saad ibn Abdullah, d’Ibrahim ibn Hashim, de Ibn Abu Nijran, de Aassim ibn Hamid, de Muhammad ibn Qays, qu’Abu Jaafar Muhammad ibn Ali al-Baqir (as) a relaté, sur l’autorité de ses pères, que l’Imam Ali(as) a dit :

« S’asseoir avec les mauvais suscite la méfiance envers les bons. S’asseoir avec les bons attache les mauvais aux bons. Les pécheurs qui s’assoient avec les gens vertueux les attachent à la vertu. Si tu ne peux pas discerner la croyance de quelqu’un, tu devrais examiner ses compagnons. S’ils suivent la bonne croyance, il sera nécessairement sur la bonne voie. S’ils ne le font pas, alors il n’a aucune part dans la religion d’Allah. Le Prophète(sawas) avait l’habitude de dire : « Celui qui croit en Allah et au Jour Dernier ne devrait pas fraterniser avec un mécréant ni s’associer à un pécheur. Celui qui fraternise avec un mécréant ou s’associe à un pécheur est certainement considéré comme mécréant et pécheur. » »


10. Muhammad ibn Hassan ibn Walid a rapporté de Muhammad ibn Hassan as-Saffar, de Muhammad ibn Issa ibn Ubaid, de Ibn Faddhal, que l’Imam ar-Rida(as) a dit :

« Quant à celui qui entretient des relations avec quelqu’un qui nous ignore, ignore celui qui entretient de bonnes relations avec nous, loue quelqu’un qui nous insulte, ou honore quelqu’un qui s’oppose à nous, il n’est sûrement pas des nôtres et nous ne sommes sûrement pas des siens. »


11. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Ali ibn Hussayn as-Saadabadi, de Ahmad ibn Muhammad ibn Khalid, de Ibn Faddhal, que l’Imam ar-Rida(as) a dit :

« Celui qui suit les ennemis d’Allah certainement s’opposera aux disciples d’Allah, et quiconque s’oppose aux disciples d’Allah s’oppose à Allah qui le mettra inévitablement dans le feu de l’Enfer. »


12. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Ahmad ibn Abdullah, que Abu Abdullah(as) a dit :

« Par Allah, je jure que les chiites d’Ali(as) sont seulement ceux qui s’abstiennent des plaisirs de la nourriture et des plaisirs sexuels, qui travaillent sincèrement pour le Créateur, espèrent obtenir Sa récompense, et craignent Son châtiment. »


13. Mon père nous a rapporté de Muhammad ibn Ahmad ibn Ali ibn as-Salt, que Muhammad ibn Ajlan a dit :

« J’étais avec Abu Abdullah(as) quand un homme est venu et l’a salué. L’Imam(as) lui a demandé comment étaient les manières de ses amis. L’homme les a loués, admirés et honorés. L’Imam(as) a demandé : « Que dis-tu des riches qui visitent les pauvres ? » Il a répondu : « Cela arrive rarement ». L’Imam(as) a demandé : « Que dis-tu des riches qui respectent et aident les pauvres ? » Il a dit : « Vous parlez de vertus que nous ne pratiquons pas ». L’Imam(as) a dit : « Comment peuvent ils alors prétendre être chiites ? » »


14. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Muhammad ibn Yahya, d’Ahmad ibn Muhammad al-Khazazi, que l’Imam ar-Rida(as) a dit :

« Certains de ceux qui prétendent aimer notre famille prophétique(as) sont plus dangereux pour nos chiites que l’épreuve du Dajjal. J’ai demandé : « Comment de telles personnes deviennent elles dangereuses ? » L’Imam(as) a répondu : « Elles soutiennent nos ennemis et s’opposent à nos partisans. Quand cela se produit, le vrai sera confondu avec le faux et toute l’affaire sera embrouillée. Alors, il n’y aura plus de distinction entre les croyants et les hypocrites. » »


15. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid nous a rapporté de Ahmad ibn Idris, de Jaafar ibn Muhammad ibn Malik al-Fazari, de Muhammad ibn Hussayn ibn Zayd, de Muhammad ibn Sinan, d’al-Alaa ibn al-Fudhayl, que l’Imam as-Sadiq(as) a dit :

« Celui qui aime un mécréant déteste Allah, et celui qui déteste un mécréant aime Allah. Il(as)a ensuite ajouté : « L’ami de l’ennemi d’Allah est l’ennemi d’Allah. » »


16. Jaafar ibn Muhammad ibn Masrur a rapporté de plusieurs de nos connaissances, que Jaafar ibn Muhammad(as) a dit :

« Celui qui s’assoit avec des gens suspects devient suspect lui-même. »


17. Muhammad ibn Ali Majilwayh a rapporté de son oncle Muhammad ibn Abu al-Qassim, de Muhammad ibn Ali al-Kufi, de Ibn Faddhal, d’al-Mualla ibn Khunais, qu’il a entendu Abu Abdullah(as) dire :

« Le Nasibi n’est pas celui qui déclare ouvertement son hostilité envers nous, la famille du Prophète(as). Tu ne peux rencontrer personne qui déclare ouvertement qu’il hait Muhammad(sawas) et sa famille(as). Le Nasibi est celui qui suscite l’hostilité contre toi alors qu’il sait que tu nous soutiens et que tu désavoues nos ennemis. Il(as) a également dit : Celui qui satisfait l’un de nos ennemis tue l’un de nos disciples. »


18. Mon père a rapporté de Saad ibn Abdullah et Abdullah ibn Jaafar al-Himyari, d’Ahmad ibn Muhammad ibn Hassan que Abu Abdullah(as) a dit :

« Les chiites d’Ali(as) sont ceux qui ont le ventre affamé, les lèvres desséchées, et ce sont des gens de compassion, de savoir et de clémence. Leur trait distinctif est la révérence. Aidez les croyances que vous embrassez par la piété et la diligence. »


19. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid a narré de Muhammad ibn Hassan as-Saffar d’Ahmad ibn Mohammad al-Barqi, de Muhammad ibn Hassan ibn Shamun, d’Abdullah ibn Amr ibn al-Ash’ath, d’Abdullah ibn Himmad al-Ansari, d’Abdullah ibn Sinan, d’Amr ibn Abu al-Miqdam, de son père que Abu Jaafar(as) a dit :

« Ô Abu al-Miqdam, les chiites d’Ali(as) ne sont que les pâles, les maigres et les faibles. Leurs lèvres sont décolorées à cause de l’adoration et leurs ventres sont atrophiés. Leur teint est pâle et ils ont le visage blanc. Quand la nuit tombe sur eux, ils prennent la terre comme leur lit et se tournent vers la direction de leurs fronts. Leurs yeux sont pleins de larmes, leurs gouttes de larmes sont lourdes, et leurs prières sont nombreuses. Ils récitent le Livre d’Allah. Quand les gens sont heureux, eux sont affligés. »


20. Mon père a rapporté de Muhammad ibn Ahmad ibn Ali ibn as-Salt, de Ahmad ibn Muhammad, de as-Sindi ibn Muhammad que :

« l’Émir des Croyants(as) tourna son visage vers le groupe qui le suivait et leur demanda à propos de leurs croyances. « Nous sommes vos chiites, ô Émir des Croyants(as)  » répondirent ils. Il dit, « Mais je ne peux pas voir les marques des chiites sur vos visages. » « Quelles sont les marques des chiites ? » demandèrent-ils. Il(as) dit : Les chiites ont le visage pâle à cause des nuits passées debout, l’estomac atrophié à cause du jeûne, et les lèvres sèches à cause des prières à Allah. La poussière des soumis les recouvre. »


21. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté d’Ali ibn Hussayn as-Saadabadi, de al-Barqi, de son père, de al-Mufaddhal, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Les chiites de Jaafar(as) sont ceux qui s’abstiennent de la nourriture et des appétits sexuels, agissent avec diligence, œuvrent pour le Créateur, espèrent obtenir Sa récompense et craignent Son châtiment. Si tu les vois, sache qu’ils sont les chiites de Jaafar(as). »


22. Mon père a rapporté d’Ali ibn Hussayn as-Saadabadi, de Jabir al-Jufi, qu’Abu Jaafar(as) a dit :

« Ô Jabir, penses tu qu’il suffise à ceux qui prétendent être chiites de dire qu’ils nous chérissent, nous, la famille du Prophète(as) ? Par Allah, je jure que nos chiites ne sont que ceux qui craignent et obéissent à Allah. Leurs signes distinctifs sont la modestie, la soumission, l’accomplissement des engagements, une grande référence à Allah, le jeûne, l’accomplissement des prières, la piété envers les parents, l’aide aux voisins en particulier aux pauvres, aux démunis, aux endettés et aux orphelins, la véracité, la récitation du Coran et l’évitement de parler des gens sauf pour les louer. De plus, ils sont les plus dignes de confiance parmi les gens de leurs tribus. » Jabir dit : « Ô fils du Messager d’Allah, nous ne connaissons personne qui possède de telles caractéristiques. » L’Imam(as) dit : « Non, Jabir. Ne te méprends pas sur cette affaire. Il suffit à un homme de prétendre qu’il aime et suit Ali(as). En fait, s’il prétend aimer le Prophète(sawas), qui est préférable à Ali(as), mais ne suit pas les traditions du Prophète(sawas) et n’agit pas selon ses instructions, une telle prétention d’amour sera certainement inutile. Ainsi, crains Allah et œuvre pour obtenir ce qu’Il possède. Il n’y a aucune relation entre Allah et quiconque. Les serviteurs les plus aimés et honorables d’Allah sont les plus pieux et les plus craintifs envers Lui. Ô Jabir, le seul moyen par lequel un serviteur cherche à obtenir la faveur d’Allah est Son obéissance. Nous, la famille du Prophète(as), n’avons pas de brevet pour sauver du Feu de l’Enfer. De même, aucun de vous n’a de réclamation contre Allah. Celui qui obéit à Allah est seulement notre disciple et celui qui Lui désobéit est notre ennemi. La loyauté envers nous ne peut être obtenue qu’à travers un travail diligent et la piété. »


23. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid a rapporté de Muhammad ibn Hassan as-Saffar, d’Abbas ibn Maruf, d’Hassan ibn Ali ibn Faddhal, de Zharif ibn Nasih, que Muhammad ibn Ali(as) a dit :

« Les chiites d’Ali(as) sont sûrement ceux qui répondent aux besoins les uns des autres pour le bien de (leur loyauté envers) notre direction, s’aiment les uns les autres pour le bien de notre tendresse, et échangent des visites pour le bien de proclamer nos affaires. Ils n’oppriment pas lorsqu’ils sont en colère et n’exagèrent pas lorsqu’ils sont satisfaits. Ils sont des bénédictions pour leurs voisins et une source de paix pour leurs associés. »


24. Mon père a rapporté de Ahmad ibn Idriss, de Muhammad ibn Ahmad, de Muhammad ibn Issa, de Abu Muhammad al-Ansari, de Amr ibn Abu al-Miqdam, de son père, qu’Abu Jaafar(as) lui a dit :

« Ô Abu al-Miqdam, les chiites d’Ali(as) sont les pâles, les maigres et les émaciés. Leurs lèvres sont sèches, leurs ventres sont atrophiés et leurs couleurs sont fanées. »


25. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Abu Jaafar(as) a dit à Jabir :

« Ô Jabir, les chiites d’Ali(as) sont seulement ceux dont les voix ne dépassent pas leurs auditions et dont la répulsion ne dépasse pas leurs corps. Ils ne louent pas ceux qui nous abhorrent, ne considèrent pas ceux qui nous détestent, ou ne s’associent pas avec ceux qui nous vilipendent. Les vrais chiites d’Ali(as) n’aboient pas comme des chiens, ne convoitent pas comme des corbeaux, ou ne mendient pas ouvertement même s’ils meurent de faim. Leur subsistance est à peine suffisante. Leurs habitations sont errantes. Quand ils sont présents, ils ne sont pas reconnus. Quand ils sont absents, ils ne sont pas manqués. Quand ils sont malades, personne ne les visite. Quand ils meurent, personne ne participe à leurs funérailles. Ils échangent des visites dans leurs tombes. Jabir a demandé : Où puis-je trouver de telles personnes ? L’Imam(as) a répondu : Tu les trouveras vivant dans les périphéries et parmi les marchés. Ils sont ceux mentionnés dans la parole d’Allah : Ils sont humbles envers les croyants et dignes envers les mécréants. »


26. Muhammad ibn Hassan ibn Walid rapporte de Mufaddhal ibn Qays, qu’Abu Abdullah(as) lui a demandé ombien de chiites il y avait à Kufa. Il a répondu :

« Ils sont cinquante mille. L’Imam(as) a dit : « Espères-tu qu’ils soient moins nombreux ? » Il a continué à parler jusqu’à ce qu’il dise : « Espères-tu qu’ils soient vingt individus ? Par Allah, je jure, je souhaite qu’ils soient vingt-cinq individus à condition qu’ils reconnaissent nos croyances et ne disent de nous rien d’autre que la vérité. » »


27. Muhammad ibn Ali Majilwayh rapporte qu’à al-Hira pendant le règne d’Abu al-Abbas, Abu Jaafar ad-Dawaniqi a dit à l’Imam Abu Abdullah(as) :

« Ô Abu Abdullah, j’ai remarqué que n’importe quel individu parmi les chiites révèle tout ce qu’il cache en une seule session, de sorte que sa tendance serait facilement connue. Pourquoi cela ? L’Imam(as) a répondu : « Cela est dû à la douceur de la foi que les chiites portent dans leurs cœurs. Pour cette douceur, ils révèlent tout ce qui est caché d’un coup. » »


28. Mon père a rapporté de Ahmad ibn Idriss, de Muhammad ibn Ahmad, de Ibn Abi Umair, qu’un des Imams(as) a dit :

« Certains d’entre vous prient plus que d’autres. Certains accomplissent le hajj plus souvent que d’autres. Certains donnent plus d’aumônes que d’autres. Certains observent le jeûne plus que d’autres. Les meilleurs d’entre vous, cependant, sont les plus savants. »


29. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Muhammad ibn Yahya al-Attar, de Mufaddhal ibn Ziyad al-Abdi, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Nous sommes une famille véridique. Votre principale préoccupation est les affaires de votre religion. La principale préoccupation de vos ennemis, c’est vous. Leurs cœurs sont pleins d’inimitié contre vous. Ils déforment les paroles qu’ils entendent de vous, considèrent d’autres choses comme égales à vous, et ils vous accusent de telles choses par calomnie. Cela est sûrement un acte de désobéissance suffisant aux yeux d’Allah. »


30. Ahmad ibn Muhammad ibn Yahya al-Attar a rapporté de Muhammad ibn Yahya ibn Sadir, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Le Jour de la Résurrection, toutes les créatures seront appelées par les noms de leurs mères. Nous, ainsi que nos chiites, ne sommes pas concernés par cet acte, car nous sommes préservés de l’adultère. »


31. Hassan ibn Ahmad, de son père, qu’Abdullah ibn Jibilla al-Kinani a raconté :

« Un poisson pendait de ma main quand j’ai rencontré Abu Hassan Musa ibn Jaafar(as). Il m’a demandé de jeter ce poisson et a dit : « Je n’aime pas que les hommes nobles portent eux-mêmes des choses bon marché ». Il a ensuite ajouté : « Ô chiites, vos ennemis sont nombreux. Tout le monde vous antagonise. Par conséquent, vous devriez garder de bonnes apparences devant eux autant que possible. » »


32. Muhammad ibn Ali Majilwayh a rapporté de son oncle Muhammad ibn Abu al-Qassim, de Harun ibn Muslim, que Mas’ada ibn Sadaqa a raconté :

« Comme on lui demandait au sujet des chiites, Abu Abdullah(as) a dit : « Nos chiites sont ceux qui préfèrent ce qu’ils favorisent, retiennent ce qu’ils trouvent laid, se comportent bien, et fournissent la grande affaire par désir de la miséricorde du Magnifique Allah. Ceux-là sont de nous, nous appartiennent et nous accompagnent où que nous soyons. » »


33. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Abdullah ibn Jaafar al-Himyari, de Asbagh ibn Nubata a raconté :

« Nous étions en train de nous rassembler quand l’Émir des Croyants(as) est sorti et a demandé la raison de notre rassemblement. « Nous sommes vos chiites, Amir al-Mu’minin », avons-nous répondu. Il a dit : « Mais je ne vois pas les marques des chiites sur vos visages. » « Quelles sont les marques des chiites ? » avons-nous demandé. Il(as) a répondu : « Les chiites ont le visage pâle à cause des veillées nocturnes pour offrir des prières, les yeux rouges à cause de la crainte d’Allah, et les lèvres sèches à cause du jeûne. La poussière de la soumission les couvre. » »


34. Mon père a rapporté de Saad ibn Abdullah, de Abu Bassir qui a raconté :

« J’ai demandé à Abu Abdullah(as) : « Qu’Allah fasse de moi votre sacrifice. Décrivez-moi les chiites. » Il a dit : « Nos chiites sont seulement ceux dont les voix ne dépassent pas leurs auditions et dont la répulsion ne dépasse pas leurs corps. Ils ne chargent pas les autres de leurs fardeaux. Ils ne demandent rien à personne d’autre que leurs amis même s’ils meurent de faim. Nos chiites n’aboient pas comme des chiens et ne convoitent pas comme des corbeaux. Les moyens de subsistance de nos chiites sont à peine suffisants et leurs habitations sont itinérantes. Nos chiites sont ceux qui consacrent un droit défini dans leurs richesses. Ils s’entraident, ne s’inquiètent pas de la mort et échangent des visites dans leurs tombes. » J’ai demandé : « Où puis-je trouver de telles personnes ? » Il(as) a répondu : « Tu les trouveras vivant dans les périphéries et parmi les marchés. Ils sont ceux mentionnés dans la parole d’Allah : Ils sont humbles envers les croyants et dignes envers les mécréants. »


35. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid a rapporté de Muhammad ibn Hassan as-Saffar, de Ali ibn Hassan al-Wasiti, de son oncle Abdirrahman ibn Kuthair al-Hashimi, de Jaafar ibn Muhammad(as) que son père(as) a raconté :

« Un compagnon de l’Émir des Croyants(as) appelé Humam, qui était un homme dévoué à l’adoration, lui dit : « Ô Émir des Croyants, décrivez moi les hommes pieux de telle manière que je les voie. » L’Émir des Croyants(as) évita de répondre et dit : « Ô Humam, crains Allah et fais de bonnes actions parce que, en vérité, Allah est avec ceux qui se gardent du mal et ceux qui font le bien (aux autres). » Humam ne fut pas satisfait de cette réponse ; il dit alors : « Ô Émir des Croyants, je t’implore par Celui qui t’a honoré en te donnant des mérites exclusifs et t’a favorisé en t’accordant des dons spéciaux. Décris moi les hommes pieux. » Ainsi, il poussa l’Émir des Croyants(as) à parler. Alors, l’Émir des Croyants(as) se leva, loua Allah, le glorifia, chercha ses bénédictions sur le saint Prophète, puis parla : « Maintenant, Allah, le Glorifié, le Sublime, a créé les choses de la création. Il les a créées sans aucun besoin de leur obéissance ou pour être à l’abri de leur péché, car le péché de celui qui pèche ne lui nuit pas, ni l’obéissance de celui qui lui obéit ne lui profite. Il a distribué parmi eux leur subsistance et leur a assigné leurs positions dans le monde. Allah fit descendre Adam et Ève du Paradis en guise de punition, car ils avaient enfreint ses ordres et brisé ses instructions. Ainsi, les pieux, dans ce monde, sont des gens de distinction. Leur discours est précis, leur tenue est modérée et leur démarche est humble. Ils se soumettent à Allah le Sublime et en sont donc étonnés. Ils ferment les yeux à ce qu’Allah leur a interdit et prêtent l’oreille à ce savoir qui leur est bénéfique. Ils restent dans le temps des épreuves comme s’ils restaient dans le confort, car ils se satisfont des actes d’Allah. S’il n’y avait pas des périodes de vie fixées pour chacun, leurs esprits ne resteraient pas dans leurs corps même le temps d’un clin d’œil en raison de leur désir pour la récompense et de la crainte du châtiment. La grandeur du Créateur est inscrite dans leur cœur, et donc tout le reste paraît petit à leurs yeux. Ainsi, pour eux, le Paradis est comme s’ils le voyaient et jouissaient de ses faveurs. Pour eux, l’Enfer est aussi comme s’ils le voyaient et subissaient le châtiment en lui. Leurs cœurs sont affligés, on ne s’attend pas à des maux de leur part, leurs corps sont maigres, leurs besoins sont minimes, leurs âmes sont chastes, et leurs provisions qu’ils prennent de ce monde sont grandes. Ils ont enduré (la difficulté) pendant un court instant et, en conséquence, ont obtenu le confort pour une longue durée. C’est une transaction bénéfique que le Seigneur très généreux leur a facilitée. Le monde les visait, mais ils ne le visaient pas. Il les a capturés, mais ils s’en sont libérés. Durant une nuit, ils se tiennent debout sur leurs pieds, lisant des portions du Coran et le récitant d’une manière bien mesurée, créant à travers lui de la tristesse pour eux-mêmes, portant de bonnes nouvelles pour eux-mêmes, éveillant leurs peines pour leurs péchés et cherchant par lui le remède à leurs maux. Lorsqu’ils rencontrent un verset qui contient la crainte (de l’Enfer), ils tendent l’oreille de leur cœur vers lui et ressentent comme si le son de l’Enfer et ses cris atteignaient leurs oreilles. Lorsqu’ils rencontrent un verset suscitant l’enthousiasme (pour le Paradis), ils le poursuivent avidement, et leurs esprits se tournent vers lui avec empressement, et ils ressentent comme s’il était devant eux. Ils se courbent depuis leurs dos, glorifient Allah le Sublime l’Omnipotent, et se prosternent sur leurs fronts, leurs paumes, leurs orteils et leurs genoux. Leurs larmes coulent sur leurs joues. Ils prient ardemment Allah pour les délivrer (de l’Enfer). Durant la journée, ils sont endurants, savants, vertueux et craignant Allah. La crainte (d’Allah) les a rendus maigres comme des flèches. Si quelqu’un les regarde, il pense qu’ils sont malades, bien qu’ils ne soient pas malades, et il dit qu’ils sont devenus fous. En fait, une grande préoccupation (c’est-à-dire la crainte) les a rendus fous. S’ils réfléchissent à la grandeur et à l’absolue puissance d’Allah, ainsi qu’à l’évocation de la mort et aux terreurs du Jour de la Résurrection qui les affectent profondément, leurs cœurs deviennent effrayés, leurs esprits agités et leurs mentalités stupéfaites. S’ils se réveillent, ils prennent l’initiative de faire des actes purs pour Allah. Ils ne sont pas satisfaits de leurs maigres bonnes actions et ne considèrent pas leurs grands actes comme énormes. Ils se blâment toujours eux-mêmes et craignent leurs actes. Lorsqu’on parle d’eux en termes élogieux, ils disent : « Je me connais mieux que les autres ne me connaissent, et mon Seigneur me connaît mieux que je ne me connais. Ô Allah, ne me blâme pas pour ce qu’ils disent, et rends moi meilleur que ce qu’ils pensent de moi et pardonne moi (ces défauts) qu’ils ne connaissent pas. Tu es sûrement le connaisseur des choses invisibles et le dissimulateur des défauts. » La particularité de chacun d’eux est que vous verrez qu’il a de la force dans la religion, de la détermination avec de la douceur, de la foi avec conviction, de l’ardeur à (rechercher) la connaissance, de la compréhension avec de la compréhension, de la connaissance avec de la clémence, du gain avec de la douceur, de la gentillesse avec de l’aumône, de la modération dans les richesses, de la dévotion dans l’adoration, de la souffrance dans la faim, de l’endurance dans la difficulté, de la miséricorde pour les efforts, du don juste, de la douceur dans la recherche de revenus, du désir pour le licite, du plaisir dans la guidance, de la haine de la cupidité, de la piété avec droiture et du désintérêt pour l’appétit. Il n’est pas trompé par les éloges des ignorants et n’oublie pas d’évaluer ses actes passés. Il considère tous ses actes comme lents. Il accomplit des actes vertueux mais se sent toujours effrayé. Le soir, il est anxieux de rendre grâce (à Allah). Le matin, son anxiété est de se souvenir (d’Allah). Il passe la nuit dans la crainte et se lève le matin dans la joie – crainte que la nuit soit passée dans l’oubli, et joie pour la faveur et la miséricorde qu’il a reçues. Si son âme refuse d’endurer une chose qu’elle n’aime pas, il ne lui accorde pas ce qu’elle aime. Son plaisir réside dans ce qui durera éternellement et ce qui restera longtemps. La fraîcheur de ses yeux réside dans ce qui est destiné à durer pour toujours. Son désir réside dans ce qui continuera, tandis que des choses (de ce monde) qui ne dureront pas, il se tient à l’écart. Il transfuse la connaissance avec la patience, et la parole avec l’action. Vous verrez son indolence éloignée, son activité incessante, ses espérances simples, ses manquements peu nombreux, son attente est la venue de la mort, son cœur craintif, son recours à son Seigneur, sa peur de son péché, son esprit content, son ignorance absente, ses affaires faciles, sa religion en sécurité, ses désirs morts, sa colère réprimée, ses manières pures, son voisin en sécurité, son orgueil faible, sa fermeté forte, ses références à Allah très fréquentes et ses affaires décisives. Il ne divulgue pas ce que les amis lui demandent de garder secret et ne cache pas un témoignage pour les ennemis. Il ne fait aucun acte par ostentation et ne néglige pas d’agir par pudeur. On n’attend de lui que le bien. On ne craint pas le mal venant de lui. Même s’il se trouve parmi ceux qui oublient (Allah), il est compté parmi ceux qui se souviennent (de Lui), mais s’il est parmi ceux qui se souviennent (d’Allah), il n’est pas compté parmi les oublieux. Il pardonne à celui qui lui est injuste, il donne à celui qui le prive, et il se comporte bien avec celui qui se comporte mal avec lui. Sa patience n’est jamais absente et il ne se précipite pas dans les affaires qu’il soupçonne. Il ignore celui dont la faute lui est montrée. Les discours indécents sont loin de lui, ses paroles sont douces, ses méfaits sont inexistants, ses vertus sont toujours présentes, sa parole est véridique, ses actes sont bons, son bien est à venir, et le mal s’est détourné de lui. Il est digne pendant les calamités, patient dans les détresses, et reconnaissant pendant les moments de facilité. Il ne commet pas d’excès envers celui qu’il déteste, et ne pèche pas pour l’amour de celui qu’il aime. Il ne prétend pas posséder ce qui ne lui appartient pas et ne nie pas le droit qui lui incombe. Il admet la vérité avant que des preuves ne soient apportées contre lui. Il ne détourné pas ce qui lui est confié, et n’oublie pas ce qu’il est tenu de se rappeler. Il n’injurie personne, n’opprime personne, n’envie personne, ne cause aucun tort à son voisin, et ne se réjouit pas des malheurs des autres. Il se presse pour accomplir ses prières, garde les trusts qui lui sont confiés avec honnêteté, ralentit dans l’accomplissement des actes mauvais, recommande le bien, interdit le mal, ne s’engage pas dans des affaires ignoramment, et ne s’écarte pas du droit par échec. S’il est silencieux, son silence ne l’afflige pas. S’il parle, il ne commet pas d’erreur. S’il rit, il ne hausse pas la voix au-delà de ce qu’il peut entendre. Il est satisfait de ce qui est décidé pour lui. La colère ne le pousse pas à dépasser les limites, la passion ne le domine pas, et l’avarice ne le prédomine pas. Il n’est pas avide de ce qui ne lui appartient pas. Il se joint aux gens pour apprendre, reste silencieux pour se protéger, pose des questions pour comprendre, et enquête pour acquérir le savoir. Son silence n’est pas destiné à susciter l’étonnement chez les autres et ses paroles ne sont pas destinées à se glorifier aux yeux des autres. S’il est lésé, il endure jusqu’à ce qu’Allah prenne sa revanche en son nom. Son propre être est en détresse à cause de lui, tandis que les gens sont en paix avec lui. Il se met dans la difficulté pour le bien de sa vie future, et fait en sorte que les gens se sentent en sécurité avec lui. Son éloignement des autres se fait par ascétisme et purification, et sa proximité avec ceux à qui il est proche se fait par la douceur et la miséricorde. Son éloignement n’est pas motivé par la vanité ou le sentiment de grandeur, et sa proximité n’est pas motivée par la tromperie ou la triche. Il imite les gens vertueux qui l’ont précédé et est le chef des gens pieux qui viendront après lui. On raconte que Humam s’est évanoui profondément, puis a expiré. Alors l’Émir des Croyants(as) dit : « Certes, par Allah, j’avais cette crainte à son sujet. » L’Imam(as) ordonna aux gens de préparer les cérémonies funéraires de Humam. Il offrit la prière funéraire sur son corps. Puis il ajouta : « Les conseils efficaces produisent de tels effets sur les esprits réceptifs. » Quelqu’un lui dit : « Ô Émir des Croyants, comment se fait-il que vous ne receviez pas un tel effet ? » l’Émir des Croyants(as) répondit : « Malheur à toi. Pour la mort, il y a une heure fixée, qui ne peut être dépassée, et une cause qui ne change pas. Maintenant, regarde, ne répète jamais de tels propos, que le Shaytan a mis sur ta langue. » »


36. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, de Safwan ibn Mihran que Abu Abdullah(as) a dit :

« Le vrai croyant est celui dont la colère ne le fait pas sortir du droit chemin et dont la satisfaction ne le conduit pas vers le mal. Quand il a du pouvoir, il ne devrait pas saisir plus que ce qui lui revient de droit. »


37. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, de Ali ibn Abdulaziz que Abu Abdullah(as) lui a dit :

« Ô Ali ibn Abdulaziz, ne te laisse pas tromper par leurs pleurs. La piété est sûrement dans le cœur. »


38. Muhammad ibn Musa ibn al-Mutawakkil a rapporté de Abdullah ibn Sinan qu’il avait entendu Abu Abdullah(as) dire :

« Ô serviteurs d’Allah, je vous commande de vous attacher à la piété envers Allah. Ne méprisez pas les gens afin de ne pas être humiliés. Allah, Puissant et Majestueux soit-Il, dit dans Son Livre : « Prononcez des paroles justes envers les gens. » (Sourate An-Nisa, verset 58). Il(as) a ensuite dit : Visitez les malades, participez à leurs funérailles, témoignez en leur faveur ou contre eux, priez avec eux dans leurs mosquées et respectez leurs droits. Il(as) a ajouté : Certaines personnes prétendent être nos partisans et suivre nos commandements, mais elles ne respectent pas les affaires que nous leur ordonnons et continuent à commettre les actes que nous leur interdisons. De plus, elles divulguent nos secrets devant nos ennemis, qui viennent nous interroger pour savoir si nous avions vraiment dit de telles choses. Dans de tels cas, nous devons nier et désavouer quiconque divulgue de telles informations. Ainsi, notre désaveu inclut de telles personnes. »


39. Muhammad ibn Hassan ibn Walid a rapporté de Muhammad ibn Hassan as-Saffar, de Muhammad ibn Hussayn ibn Abu al-Khattab, que Abdullah ibn Ziyad a rapporté :

« À Mina, nous avons salué Abu Abdullah(as) et lui avons dit : « Ô fils du Messager d’Allah, nous sommes des voyageurs. Nous ne pouvons pas assister à vos sessions. Par conséquent, nous vous demandons de nous donner quelques conseils. » L’Imam(as) a dit : « Accrochez vous à la piété envers Allah, à la vérité, à l’accomplissement des dépôts qui vous sont confiés, fréquentez de bonnes compagnies, saluez largement, et servez de la nourriture. Offrez vos prières dans les mosquées des gens, visitez les malades et participez à leurs cérémonies funéraires. Mon père m’a dit que les partisans de notre famille, les gens de la Maison du Prophète, étaient les meilleurs de leur communauté. Le juriste de chaque peuple était le chiite. Le muezzin de chaque peuple était le chiite. Le plus digne de confiance de chaque peuple était le chiite. Le plus fiable de chaque peuple était le chiite. Ainsi, vous devriez incarner de telles qualités. Amenez les gens à nous aimer. Ne les faites pas nous haïr. » »


40. Mon père a raconté de la part de Ali ibn Ibrahim ibn Hashim, de son père, de Ismail ibn Mihran, de Hamran ibn Aayun que Abu Abdullah(as) a relaté :

« Ali ibn Hussayn(as) était assis dans sa maison quand on frappa à la porte. Il demanda à l’une de ses servantes d’ouvrir la porte. « Nous sommes certains de vos chiites », crièrent ils de derrière la porte. Dès qu’il entendit cette déclaration, l’Imam se leva si précipitamment qu’il faillit tomber. Lorsqu’il ouvrit la porte, il recula et dit : Vous mentez. Où sont les marques de vos visages ? Où sont les signes de l’adoration ? Où sont les caractéristiques de la prosternation ? Nos chiites se distinguent par leur adoration et leur simplicité. Leurs nez sont altérés à cause de l’adoration, et leurs fronts, ainsi que les membres de la prosternation, sont effacés. Leurs estomacs sont atrophiés, et leurs lèvres sont desséchées. L’adoration a changé leurs visages, veiller la nuit les a fatigués, et la chaleur les a affectés. Ils louent Allah quand les gens sont silencieux, ils prient quand les gens dorment, et ils sont tristes quand les gens sont heureux. Leur caractéristique distinctive est l’ascétisme. Leur discours est empreint de miséricorde et leur principale préoccupation est le Paradis. »


41. Ali ibn Ahmad ibn Abdullah a rapporté de son père, de son grand-père, de Ahmad ibn Abu Abdullah al-Barqi, de son père, de Amr ibn Shimr, de Abdullah que l’Imam as-Sadiq(as) a dit :

« Celui qui croit en sept choses est (considéré comme) croyant : le désaveu du Jibt et Taghut, la déclaration de la direction divine (des Imams), la croyance en rajaa, la légalité du mariage temporaire, l’illégalité (de la chair) de l’anguille, et l’illégalité de passer les mains (mouillées) sur les chaussons (pendant les ablutions rituelles). »


42. Mon père a raconté de Abdullah ibn Jaafar al-Himyari, de Harun ibn Muslim, de Masada ibn Sadaqa :

« Lorsqu’on lui a demandé à propos de la détermination claire qui se manifeste dans les manières des croyants, Abu Abdullah(as) a répondu : Cela est dû à la présence de la gloire du Coran dans les cœurs des croyants et à la pureté de la foi dans leur poitrine. Ils adorent Allah, Puissant et Majestueux, Lui obéissent et croient au Messager d’Allah. Ils demandèrent : Et qu’en est-il de l’avarice qui est remarquée dans les manières des croyants ? Il(as) a répondu : C’est parce que les croyants ne cherchent que des gains légaux. Chercher des gains légaux est très difficile ; par conséquent, les croyants n’aiment pas abandonner les choses qu’ils ont obtenues péniblement. Lorsqu’ils sont généreux, ils dépensent de manière appropriée. Ils demandèrent : Quelles sont les caractéristiques des croyants ? Il(as) a répondu : Les croyants dorment comme les noyés, mangent comme les malades, pleurent comme une mère qui a perdu son enfant, et s’assoient comme celui contre lequel les gens sont ralliés. Ils demandèrent : Pourquoi les croyants sont-ils plus insistants que les autres sur la question du mariage ? Il(as) a répondu : C’est parce que les croyants répriment leurs désirs charnels et ne violent pas l’honneur des autres. De plus, ils agissent ainsi pour que leurs pulsions sexuelles ne les égarent pas. Si un croyant obtient le licite, il s’en contente et se passe de tout autre chose. L’Imam as-Sadiq(as) a également dit : Seuls les croyants jouissent de trois caractéristiques ensemble : la connaissance d’Allah, la connaissance de ceux qu’ils aiment et la connaissance de ceux qu’ils détestent. Il(as) a également dit : La force d’un croyant réside dans son cœur ; par conséquent, il veille la nuit (pour l’adoration) et observe le jeûne pendant les jours, bien que son corps soit faible et maigre. Il(as) a également dit : En ce qui concerne sa religion, le croyant est plus ferme que les montagnes inébranlables. On peut prendre des montagnes inébranlables, tandis que personne ne peut rien prendre des croyances des croyants, car ils sont si observateurs et respectueux de leur religion. »


43. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Le Prophète(sawas) a dit :

« Savez-vous pourquoi les croyants sont appelés ainsi ? C’est parce que les gens peuvent leur confier leurs âmes et leurs fortunes. Puis-je vous parler des vrais musulmans ? Les vrais musulmans sont ceux des mains – c’est-à-dire des actes – et des langues – c’est-à-dire des paroles – desquels les gens sont en sécurité. Puis-je vous parler des vrais Muhajirs ? Ce sont ceux qui ont abandonné les péchés ainsi que tout ce qu’Allah a interdit. »


44. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Le Prophète(sawas) a dit :

« Celui qui est mécontent de ses mauvaises actions et satisfait de ses bonnes actions, alors il est croyant. »


45. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, de Hibbab al-Wasiti, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Il est très laid pour un croyant d’être humilié par ses désirs. »


46. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Abu Abdullah(as) a dit :

« La lèpre est une demie malédiction. Ni nous, ni nos descendants, ni nos chiites ne seront affectés par la lèpre. »


47. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Hussayn ibn Amr a rapporté qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Le croyant est plus ferme que des blocs de fer. Le fer change lorsqu’il est soumis au feu, tandis que le croyant ne changera pas même s’il est tué, scié en morceaux, puis tué à nouveau. »


48. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Hassan ibn Ahmad a raconté de Mufaddhal, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Allah, Béni et Exalté soit-Il, a créé tous les croyants de la même origine. Personne ne leur est ajouté et aucun d’eux n’est exclu. Par Allah (je le jure), ils sont comme une tête pour un corps et des doigts pour une main. Si vous remarquez quelqu’un qui ne correspond pas à cette description, vous devez savoir qu’il est hypocrite. »


49. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ali Majilwayh a rapporté de Muhammad ibn Sulaiman ad-Dailami qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« L’hiver est le printemps du croyant. Ses longues nuits aident le croyant à accomplir ses rites de culte. »


50. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad, de Muawiya ibn Ammar, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Allah n’a pas assuré les croyants contre les malheurs du monde. En fait, Il les assure contre la cécité dans l’Au-delà et le malheur – c’est-à-dire la cécité. »


51. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad, de Saïd ibn Ghazwan, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Le croyant n’est pas malheureux. »


52. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Ahmad ibn Muhammad, de as-Salih ibn Maitham, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Celui qui possède trois caractéristiques possède les qualités de la foi de manière parfaite : supporter l’injustice, réprimer la colère, et pardonner pour obtenir les récompenses d’Allah. Pour celui qui possède de telles caractéristiques, Allah le conduira au Paradis et lui accordera le droit d’intercéder pour autant d’individus que les tribus de Rabeea et Madhar. »


53. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad, de Zayd, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Vous ne serez pas considérés comme croyants avant de devenir dignes de confiance et de considérer le luxe comme un malheur. En fait, être ferme face aux épreuves est mieux que de jouir de la bonne santé dans le luxe. »


54. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad qu’un homme a demandé à Abu Abdullah(as) de décrire le croyant. Il(as) répondit :

« Le croyant jouit de la force avec la religiosité, de la détermination avec la douceur, de la foi avec la conviction, de la prudence avec la compréhension, de l’activité avec la bonne guidance, de la charité avec la droiture, de la tolérance avec l’appétit, de la connaissance avec la clémence, de l’esprit avec l’indulgence, de la générosité juste, de la modération dans la richesse, de la tempérance dans la pauvreté, du pardon en cas de capacité, de l’obéissance avec le conseil, de la piété dans les désirs, de la prudence dans le jihad, de la prière dans la préoccupation, et de la fermeté face aux difficultés. Dans les catastrophes secouantes, il est solennel. Dans les malheurs, il est ferme. Dans le luxe, il est reconnaissant. Il ne médite pas sur personne, ne se vante pas contre quelqu’un, et n’opprime personne. Il fait preuve de tolérance lorsqu’il est opprimé. Il ne rompt pas ses relations avec ses proches. Il n’est ni faible, ni grossier, ni rude. Sa vue ne le devance pas, son estomac ne le déshonore pas, et son désir charnel ne le domine pas. Il n’envie pas les autres. Il ne lésine pas, ne gaspille pas, et ne dépasse pas les limites appropriées. Il ne fait qu’économiser. Il soutient les opprimés et compatit aux pauvres. Son propre être est en détresse à cause de lui, tandis que les gens sont en paix grâce à lui. Il ne désire pas la dignité de ce monde et ne se soucie pas de l’humiliation des gens. Les gens sont occupés par leurs préoccupations tandis que le croyant a sa propre préoccupation. Il ne voit aucun défaut dans sa clémence, aucune faiblesse dans son opinion, ou aucun gaspillage dans sa religion. Il guide celui qui cherche son conseil, aide celui qui l’aide, et s’abstient de l’injustice, du langage obscène et de l’ignorance. Voici les moralités du croyant. »


55. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad, de Abu al-Alaa, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Le vrai croyant est craint par tout, car il est puissant dans la religion d’Allah et il ne craint rien. C’est la caractéristique distinctive des croyants. »


56. (De la même chaîne de transmission que la précédente narration) Muhammad ibn Ahmad, de Safwan al-Jammal, qu’il a entendu Abu Abdullah(as) dire :

« Tout est soumis au croyant. Il(as) a ensuite ajouté : Allah fera en sorte que tout, y compris les vermines, les bêtes et les oiseaux, craignent le croyant s’il est sincère envers Allah. »


57. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, de Ahmad ibn Hassan ibn Ali ibn Faddhal, de Ammar ibn Musa, qu’Abu Abdullah(as) a été interrogé pour savoir si les habitants des cieux peuvent voir les habitants de la terre. Il(as) a répondu :

« Les habitants des cieux peuvent voir seulement les croyants, car ils émettent de la lumière comme la lumière des étoiles. Certains ont demandé : Peuvent-ils voir les gens sur cette terre distinctement ? Il(as) a répondu : Non, ils ne peuvent pas. Ils ne peuvent voir que leurs lumières partout où ils vont. Il(as) a ensuite ajouté : Le Jour de la Résurrection, chaque croyant aura droit à cinq heures pendant lesquelles il se verra accorder le droit d’intercession. »


58. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, d’al-Harithi, de Ziyad al-Qandi qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Voir l’ennemi se plonger dans les actes de désobéissance envers Allah est une victoire suffisante qu’Allah accorde au serviteur. »


59. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, d’al-Harithi, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Quiconque est avare, envieux et lâche ne peut être croyant. Le croyant n’est jamais lâche, avare ou cupide. »


60. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid a raconté de Muhammad ibn Yahya al-Attar, d’un de ses compagnons, qu’Abu Abdullah(as) a dit :

« Le croyant est vertueux. Il est plus sincère avec lui-même que soixante-dix croyants. »


61. Mon père a raconté de Ahmad ibn Idriss, de Muhammad ibn Ahmad ibn Yahya ibn Imran al-Ash’ari, de Sahl ibn Ziyad, de al-Harith ibn ad-Delhath (le serviteur de l’Imam ar-Ridha(as)) qu’Abu Hassan(as) a dit :

« Un serviteur ne sera pas un croyant fidèle avant d’apprendre trois caractéristiques : une de la part du Seigneur, une de la part de Son Messager, et une de la part de l’Imam. La caractéristique qu’il doit apprendre d’Allah est la dissimulation des secrets. Allah le Glorifié dit : « Il connaît l’invisible et Il ne permet à personne de connaître Ses secrets (72:26). » La caractéristique qu’il doit apprendre du Prophète(sawas) est qu’il doit traiter les gens avec courtoisie. Allah dit : « Prends ce qui est bon, ordonne ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants (7:199). » La caractéristique qu’il doit apprendre de l’Imam(as) est d’être ferme face aux situations de malheur et de crises. Allah dit : « et ceux qui exercent la patience dans la pauvreté et dans la détresse. (2:177) » »


62. Mon père a raconté de Saad ibn Abdullah, d’Ali ibn Saaih, que Abdullah ibn Musa ibn Jaafar(as) a relaté :

« J’ai demandé à mon père (Imam al-Kadhim) si les Anges Gardiens connaissent les bonnes ou mauvaises actions avant que le serviteur ne les accomplisse. Il m’a demandé : Est-ce que l’odeur des toilettes est la même que celle du parfum ? J’ai répondu : Bien sûr que non. Il(as) a dit : De la même manière, quand un serviteur a l’intention de faire une bonne action, son haleine devient parfumée. Dans ce cas, l’ange à droite dit à l’ange à gauche : « Arrête. Il a l’intention de faire une bonne action. » Si le serviteur accomplit cette bonne action, sa langue sert de plume (avec laquelle la bonne action sera enregistrée) et sa salive sert d’encre, et donc l’ange l’enregistre pour lui. Quand le serviteur a l’intention de faire une mauvaise action, son haleine devient nauséabonde. Dans ce cas, l’ange à gauche dit à l’ange à droite : « Arrête. Il a l’intention de faire une mauvaise action. » Si le serviteur commet cette mauvaise action, sa langue sert de plume (avec laquelle la mauvaise action sera enregistrée) et sa salive sert d’encre, et donc l’ange l’enregistre contre lui. »


63. Muhammad ibn Salih a narré de Abu al-Abbas ad-Dainuri, que Muhammad ibn al-Hanafiyya a relaté :

« Al-Ahnaf ibn Qays a invité l’Émir des Croyants(as) à Basra après la bataille du Chameau. Quand l’Émir des Croyants(as) a répondu à l’invitation, il a demandé à al-Ahnaf d’inviter aussi ses compagnons. Al-Ahnaf l’a fait. Ensuite, des gens, très respectueux comme s’ils étaient des peaux usées, sont entrés. « Ô Émir des Croyants » a demandé al-Ahnaf, « qu’est-il arrivé à ces gens ? Était-ce à cause du manque de nourriture ou à cause de la terreur de la guerre ? » Émir des Croyants(as) a répondu : Non, Ahnaf. Ce n’était pas cela. Allah, Glorifié soit-Il, a aimé certains gens qui l’ont adoré avec dévotion dans ce monde comme s’ils étaient sous blocus, car Il connaît leur crainte du Jour de la Résurrection avant même qu’ils ne l’aient vu. Ils ont donc déployé tous leurs efforts possibles à cet égard. S’ils se souviennent de ce matin où les créatures seront amenées devant leur Seigneur, ils imaginent une ligne sortant de l’Enfer pour rassembler toutes les créatures devant leur Seigneur et imaginent un registre qui est ouvert devant les Témoins et qui dévoile tous leurs péchés. Ainsi, leurs âmes sont sur le point de couler, leurs cœurs sur le point de s’envoler avec les ailes de la peur, et leurs esprits comme s’ils bouillonnaient dans un chaudron. Ils ont désiré (la rencontre avec Allah) comme le désir du distrait dans l’obscurité et ils ont été affligés par la peur de ce à quoi ils se sont dévoués. Ainsi, ils sont devenus faibles de corps, brisés de cœur, au visage sombre, aux lèvres sèches et à l’estomac atrophié. On dirait qu’ils sont ivres ; ils parlent dans la solitude des nuits et sont soumis comme des peaux usées. Ils ont offert leurs actes à Allah avec une sincérité à la fois secrète et publique. Leurs cœurs n’ont jamais été en sécurité en raison de leur crainte d’Allah. Ils se sont comportés comme s’ils étaient les gardiens des dômes de leurs tributs. Si tu les voyais la nuit, quand les yeux sont endormis, les sons sont silencieux et les mouvements des oiseaux dans leurs nids sont calmes, la terreur menaçante du Jour de la Résurrection les a empêchés de dormir, tout comme Allah dit : « Est-ce que les habitants des cités se sentent en sécurité contre Notre châtiment qui les surprendra de nuit, tandis qu’ils dorment ? » (7:97) Ainsi, ils se réveillent paniqués, se hâtent vers leurs prières en pleurant, parfois ils pleurent et parfois ils louent Allah. Dans leurs lieux de culte, ils pleurent et résonnent. Les nuits sombres, ils pleurent. Si tu les voyais la nuit debout sur leurs membres, le dos courbé. Ils récitent des parties du Coran dans leurs prières. Leurs pleurs, leurs lamentations et leurs soupirs sont très profonds. S’ils soupirent, on dirait que le feu (de l’Enfer) les a pris à la gorge. S’ils gémissent, on dirait que des chaînes sont attachées à leurs cous. Si tu les regardes en plein jour, tu vois des gens qui « marchent doucement sur terre, » disent « des paroles bonnes aux gens, » et « quand ils sont interpellés par les ignorants, leur seule réponse est : ‘Paix sur vous,' » et « quand ils rencontrent quelque chose d’impie, ils passent noblement devant. » Ils ont empêché leurs pieds d’inspecter les défauts des gens, arrêté leurs langues de mentionner les honneurs des gens, retenu leurs oreilles d’intervenir dans la référence des autres au mal, festoyé leurs yeux en les détournant (de regarder) les actes de désobéissance à Allah, et dirigé vers la Demeure de la Paix – celui qui y entre sera sauvé du doute et des chagrins. Il semble, ô Ahnaf, que tu as été engagé à regarder le visage de celui qui t’afflige avec (toutes sortes de) malheurs au moment même où tu jouis de regarder son visage florissant, et tu as été engagé à regarder les dessins du portique de ce logement, ainsi que ses rideaux suspendus, tandis que le vent et le temps chaud sont chargés de ses fruits. Néanmoins, ce logement, qui n’est certainement pas ton lieu de résidence permanent, t’a distrait (de travailler pour) la Demeure Finale qu’Allah a créée à partir d’une perle blanche, avec des rivières creusées, des arbres plantés, des ombres de ses fruits mûrs, et remplie de jeunes femmes. Ensuite, Il y logera ses disciples et les gens obéissants là-bas. Si tu, ô Ahnaf, les voyais quand ils viendront à leur Seigneur le Glorifié. Lorsque leurs juments seront frappées, leurs chamelles d’attelage feront un si beau son que personne n’a jamais entendu son semblable. Un nuage qui pleut de musc et de safran les ombragera. Leurs juments henniront entre les plantes des jardins (du Paradis), et leurs chamelles les emmèneront entre les hauteurs de safran. Ils marcheront gravement sur des perles et des coraux. Les gardiens du Paradis les recevront avec les chaires de basilic. Un vent venant de la direction du Trône Divin dispersera alors sur eux du jasmin et de la marguerite. Lorsqu’ils s’approcheront des portes (du Paradis), Ridhwan les ouvrira devant eux et ils se prosterneront pour Allah dans la cour du Paradis. Le Tout-Puissant Allah leur dira : « Levez-vous. Je vous ai libérés du fardeau du culte et je vous ai logés dans le paradis du contentement. » Si tu, ô Ahnaf, ignores ce que j’ai dit précédemment, tu seras laissé dans les chemises de goudron, tu courras autour dans le feu brûlant et l’eau bouillante, et tu seras arrosé d’une eau très bouillante. Ce jour-là, beaucoup de colonnes vertébrales seront brisées, beaucoup de visages seront détruits, beaucoup seront déformés et battus sur le nez. De même, les chaînes mangeront les paumes de beaucoup et les bandeaux se coïncideront avec les cous de beaucoup. Si tu, ô Ahnaf, les voyais glisser dans les vallées de l’Enfer et grimper les montagnes là-bas tout en étant vêtus de morceaux de goudron et appariés aux pécheurs et aux démons. S’ils appellent à l’aide contre le feu, les scorpions et les serpents les attaqueront. Si tu voyais aussi l’appelant qui dira : « Ô gens du Paradis et de ses bienfaits et joyaux et vêtements, vous vivrez éternellement et vous ne mourrez jamais. » Seulement alors, ils perdent tout espoir, les portes seront verrouillées et les relations seront coupées. Ce jour-là, beaucoup de vieux hommes pleureront pour leur vieillesse, beaucoup de jeunes pleureront pour leur jeunesse et beaucoup de femmes pleureront pour leurs scandales. Leurs écrans seront déchirés. Ce jour-là, beaucoup seront plongés et retenus entre les couches de l’Enfer. C’est un plongeon qui vous fera revêtir un vêtement – après que vous ayez habillé des vêtements de lin, bu de l’eau refroidie sur les murs et mangé divers repas -, qui rendra gris chaque cheveu unique et lisse que vous nourrissiez et creusera l’œil avec lequel vous avez vu chaque être cher. C’est ce qu’Allah a préparé pour les criminels et c’est ce qu’Allah a préparé pour les pieux.


64. Muhammad ibn Hassan ibn Ahmad ibn Walid a rapporté de Muhammad ibn Hassan as-Saffar, de Ahmad ibn Muhammad ibn Khalid, de Ismail ibn Mihran, de Saif ibn Umaira, de Sulaiman ibn Jaafar an-Nakhi, de Muhammad ibn Muslim et d’autres, que Abu Jaafar Muhammad ibn Ali al-Baqir(as) a dit :

« Lorsqu’on lui demanda quels étaient les meilleurs serviteurs, le Prophète(sawas) répondit : « Les meilleurs serviteurs sont ceux qui deviennent heureux lorsqu’ils font une bonne action, cherchent le pardon d’Allah lorsqu’ils commettent une erreur, montrent de la gratitude lorsqu’on leur donne quelque chose, et pardonnent lorsqu’ils sont en colère. » »


65. Muhammad ibn al-Qassim Alistrabadi a rapporté de Yusuf ibn Muhammad ibn Ziyad et d’Ali ibn Muhammad ibn Sayyar, de leurs pères, que Hassan(as) (Imam al-Askari) a relaté que le Prophète(sawas) a dit à l’un de ses compagnons :

« Toi, ô Abdullah, tu devrais aimer, détester, soutenir et antagoniser – tout cela pour l’amour d’Allah. Tu ne peux pas obtenir la loyauté envers Allah autrement que par cette voie. Un homme ne peut goûter à la foi, peu importe combien de prières et de jours de jeûne il observe, à moins qu’il ne suive cela. Malheureusement, de nos jours, les gens se lient d’amitié sur la base des bénéfices mondains. De même, ils s’aiment et se détestent pour la même raison. Cela ne leur apportera aucun bénéfice aux yeux d’Allah. » L’homme demanda : « Comment puis-je savoir si mon soutien ou mon antagonisme était pour l’amour d’Allah ? Qui est le disciple d’Allah que je devrais soutenir, et qui est l’ennemi d’Allah que je devrais antagoniser ? » Le Prophète(sawas) pointa Ali(as) et dit : « Vois-tu celui-ci ? » L’homme répondit : « Oui, je le vois. » Le Prophète(sawas) dit : « Le partisan de celui-ci est sûrement le disciple d’Allah ; par conséquent, tu devrais le soutenir. L’ennemi de celui-ci est sûrement l’ennemi d’Allah ; par conséquent, tu devrais l’antagoniser. Tu devrais soutenir quiconque soutient cet homme – Ali(as) – même s’il est le meurtrier de ton père et de tes fils. Tu devrais antagoniser quiconque antagonise cet homme, même s’il est ton père ou tes fils. »


66. Hassan ibn Ahmad ibn Idriss a rapporté de son père, de Ahmad ibn Muhammad ibn Issa, de son père, de Abdullah ibn al-Qassim, de son père, de Abu Bassir, qu’Abu Abdullah(as) a rapporté de la part de ses pères(as), que l’Émir des Croyants(as) a dit :

« Les gens religieux se distinguent par des caractères précis grâce auxquels ils sont reconnus : la véracité, la restitution des dépôts, l’accomplissement des promesses, la rareté de l’orgueil, la modestie, le respect des parents, la miséricorde envers les faibles, la rareté des copulations, la bienfaisance, les bonnes manières, l’ouverture d’esprit et la quête de la connaissance ainsi que toute matière qui rapproche d’Allah. Ils recevront des bénédictions abondantes et la meilleure demeure éternelle. Tuba – bénédictions abondantes – est le nom d’un arbre qui se trouve au Paradis. Ses origines sont dans la maison du Prophète(sawas). Dans la maison de chaque croyant, il y aura une branche de cet arbre. Cette branche portera tous les désirs des croyants. Si un cavalier infatigable marche pendant cent ans sous l’ombre de cet arbre, il ne pourra pas en sortir. Si un corbeau commence son vol du bas de cet arbre, il n’atteindra pas son sommet avant de mourir de vieillesse. Vous devriez aspirer à cela. Le véritable croyant s’engage (dans les actes et les rites d’adoration à Allah) pendant que les gens se sentent en sécurité à ses côtés. Quand la nuit tombe, il prend le visage comme son lit et prosterne ses organes honorables devant Allah, Puissant et Majestueux est-Il. Il se confie à Celui qui l’a créé (en secret) pour le libérer (de l’Enfer). Vous devriez être comme cela. »


67. Ahmad ibn Muhammad ibn Yahya al-Attar a rapporté de son père, de Ahmad ibn Muhammad ibn Issa, de Uthman ibn Issa, de Abdullah ibn Miskan, que Abu Abdullah(as) a dit :

« Allah a conféré exclusivement au Messager(sawas) les nobles caractères. Vous devriez vous tester à travers ces caractères. Si vous les possédez tous, vous devriez remercier Allah et en demander davantage. Ils sont au nombre de dix : la conviction, la satisfaction, la tolérance, la gratitude, la clémence, les bonnes manières, la générosité, le sens de l’honneur, le courage et la personnalité. »


68. Ali ibn Ahmad ibn Musa ad-Daqqaq et Ali ibn Abdullah al-Warraq ont rapporté de Muhammad ibn Harun as-Sufi, de Abu Turab Ubaidullah ibn Musa al-Huyani, que Abdulazim al-Hassani a relaté :

« J’ai rendu visite à mon maître Ali ibn Muhammad ibn Ali ibn Musa ibn Jaafar(as) ; lorsqu’il m’aperçut, il dit : « Bienvenue, O Abu al-Qassim, tu es sûrement notre disciple. » « Ô fils du Messager d’Allah, » dis-je, « je veux vous présenter mes croyances. Si elles sont correctes, je les maintiendrai jusqu’à rencontrer Allah, Puissant et Majestueux. » « Bien, » dit l’Imam(as), « montre-moi. » Je commençai : « Allah, Béni et Exalté soit-Il, est Un. Il n’y a rien de semblable à Lui. Il est hors des deux extrêmes – l’extrême de la neutralisation et l’extrême de l’anthropomorphisme. Il n’est ni corporéité, ni image, ni accident, ni essence. Lui, Glorifié soit Son Nom, est le Créateur des corporéités, le Formateur des images, et le Créateur des accidents et des essences. Il est le Seigneur, le Possesseur, le Créateur, et le Producteur de toute chose. Il est Tout-sage ; Il ne fait rien de laid ni ne rompt l’obligatoire. Je crois également que Mohammed (s) est Son serviteur et messager ainsi que le sceau des prophètes. Aucun prophète ne viendra après lui jusqu’au Jour de la Résurrection. Son code est le sceau des codes. Aucun code ne sera promulgué après le sien jusqu’au Jour de la Résurrection. Je crois aussi que les Imams, successeurs et dirigeants légitimes après lui sont l’Émir des Croyants Ali ibn Abi Talib(as), Hassan(as), Hussayn(as), Ali ibn Hussayn(as), Muhammad ibn Ali(as), Jaafar ibn Muhammad(as), Musa ibn Jaafar(as), Ali ibn Musa(as), Muhammad ibn Ali(as), et toi – mon maître, paix sur vous tous, respectivement. » L’Imam(as) dit : « Après moi, mon fils Hassan viendra. Que feront les gens avec son successeur ? » « Qu’est-ce que c’est, maître ? » demandai-je. L’Imam al-Hadi(as) répondit : « Son apparence ne sera pas vue et son nom ne pourra pas être mentionné jusqu’à ce qu’il vienne pour remplir la terre de justice et d’équité de la même manière qu’elle sera remplie de torts et d’injustices. » « Je m’y soumets, » dis-je, « Je déclare également que le disciple des Imams est sûrement le disciple d’Allah, leur ennemi est sûrement l’ennemi d’Allah, l’obéissance envers eux est sûrement l’obéissance à Allah, et la désobéissance envers eux est sûrement la désobéissance à Allah. Je déclare que l’Ascension nocturne du Prophète est vraie, l’interrogation dans la tombe est vraie, le Paradis est vrai, l’Enfer est vrai, le Chemin est vrai, la Balance est vraie, et il n’y a aucun doute quant à la venue de l’Heure du Jugement et qu’Allah ressuscitera tout le monde des tombes. Je déclare que les devoirs religieux obligatoires, après la loyauté (obligatoire) envers les Imams, sont la prière, la zakat, le jeûne, le hajj, le jihad, l’encouragement au bien, l’interdiction du mal, et le respect des droits des parents. Telle a été ma religion, ma croyance et ma foi. » Ali ibn Muhammad(as) dit : « O Abu al-Qassim, c’est, par Allah, la religion même qu’Allah a acceptée pour Ses serviteurs ; donc, tu devrais la garder. Qu’Allah fortifie ta foi par les véritables Paroles dans ce monde et dans l’au-delà. »


69. Ahmad ibn Hassan al-Qattan a rapporté de Ahmad ibn Yahya ibn Zakariyyah, de Bakr ibn Abdullah ibn Habib, de Tamim ibn Buhlul, de Muhammad ibn Umarah, de son père, que Jaafar ibn Muhammad al-Sadiq(as) a dit :

« Celui qui nie ces quatre choses ne fait pas partie de nos chiites : l’Ascension nocturne, l’interrogation dans la tombe, la création du Paradis et de l’Enfer, et [le droit d’]intercession. »


70. Muhammad ibn Ibrahim ibn Ishaq at-Taliqani a rapporté de Ahmad ibn Muhammad ibn Said al-Hamadani, de Ali ibn Hassan ibn Ali ibn Fadhal, de son père, que Abu Hassan Ali ibn Musa ar-Rida(as) a dit :

« Celui qui nie l’Ascension nocturne ment au sujet du Messager de Dieu(sawas) »


71. Abdul Wahid ibn Muhammad ibn Abd al-Attar al-Nisapuri a rapporté de Ali ibn Muhammad ibn Qutaybah, de al-Fadhl ibn Shadhan, que Ali ibn Musa ar-Rida(as) a dit :

« Quiconque déclare l’unicité d’Allah (tawhid), le nie en tant qu’anthropomorphisme (tashbih), Le considère bien au-dessus de ce qui ne lui convient pas, affirme que la puissance, la force, la volonté, la création, l’autorité et les actes sont tous en la possession d’Allah, croit que les actes des serviteurs (c’est-à-dire la planification des actes) sont créés, déclare que Muhammad est le Messager d’Allah, que Ali et les Imams qui le suivent sont les preuves d’Allah (contre les créatures), soutient leurs alliés, évite de commettre les grands péchés, croit au raj’ah [des Imams] et aux deux mut’ahs, et a foi en l’Ascension nocturne du Prophète, l’interrogation dans la tombe, le Bassin Divin, le droit d’intercession, la création du Paradis et de l’Enfer, le Chemin, la Balance, la résurrection des morts, et la Résurrection, est certainement un croyant et l’un de nos chiites de la Maison du Prophète. »


  1. Traduit de l’anglais, pour plus d’information, merci de consulter [Ṣifāt al-Shīʿa – Thaqalayn.net] ↩︎

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